Simplifier son business, pour quoi faire ? Pour gagner en clarté, donc communiquer plus efficacement. Pour gagner du temps, soit pour travailler moins ou être plus productif. Ou encore pour limiter l’impact de son activité sur l’environnement et le climat.
Sobriété et entrepreneuriat sont des mots qui vont rarement ensemble. Et pourtant, simplifier son business est souvent la clé pour gagner en clarté et en efficacité.
Au début de cet été 2022, je suis partie deux semaines en Corée, pour y retrouver ma fille aînée qui terminait ses études là-bas.
Au cours de ce voyage magnifique et transformateur, j’ai réalisé une chose importante. C’était la première fois (depuis que je suis entrepreneuse) que je partais en vacances sans emporter mon ordinateur ni quelques dossiers en cours.
Pendant deux semaines, j’ai dé-con-nec-té !
Et tout ce temps que passé à ne pas travailler, je l’ai mis à profit pour la découverte, la détente… Mais aussi la réflexion. Notamment sur l’état du monde et l’impact que chacun d’entre nous a sur son évolution.
Simplifier ton business, opter la sobriété entrepreneuriale
Je suis rentrée en France avec un projet. Celui de profiter du ralentissement de mon activité, cet été, pour travailler à sa simplification.
Mais simplifier, un business, ça veut dire quoi ?
Pour moi, il s’agit d’abord d’appliquer une forme de sobriété. Donc me recentrer sur l’essentiel, supprimer les tâches superflues. Et en particulier celles qui peuvent avoir un impact négatif sur l’environnement ou la société.
Avoir un business sobre, c’est :
- ne pas forcément rechercher la croissance de son activité
- avoir une activité qui répond à des besoins essentiels plutôt qu’une offre qui crée des besoins superflus et de la surconsommation
- accepter de faire moins pour faire mieux, de produire moins mais mieux
- être attentif à ses achats (privilégier ceux qui ont un impact moindre)
- être attentif à son processus de production, limiter son impact
D’une manière générale, c’est s’interroger aussi souvent que possible : ce que je suis en train de faire, comme entrepreneuse, est-il vraiment utile, est-il source de valeur ?
L’impact positif du service rendu pour la société est-il supérieur au potentiel impact négatif qu’il existerait à fabriquer ce produit ou assurer ce service ?
Simplifier son offre, son organisation, sa communication
Cette grille de lecture de la sobriété peut amener à revoir tout le fonctionnement de son entreprise.
Du fournisseur d’électricité (est-ce que je ne suis pas en train de financer des projets climaticides ?), au choix de la provenance et des composants des matières premières, en passant par le temps passé à son travail (est-ce vraiment utile à la société que je termine en burn out ?).
Cela peut vite devenir vertigineux quand on est une entrepreneuse individuelle !
Mais la principale idée derrière la notion de « simplification » consiste surtout à se concentrer sur l’essentiel.
Donc, pour ma part, j’ai donc décidé de me focaliser sur 3 principaux leviers.
Premier levier : l’offre de services.
Vérifier que cette offre est utile, répond à un vrai besoin et impacte de manière positive la vie des gens. Donc ré-interroger ma raison d’être en tant qu’entrepreneuse.
Pour ma part, je considère que mon entreprise est utile tant qu’elle :
- permet à des femmes de créer/développer un business leur permettant d’obtenir confiance en elles et autonomie financière (donc gagner en liberté et en égalité)
- permet le développement d’activités qui ont elles-mêmes un impact positif (activités locales, alternatives au capitalisme industriel et financier, créatrices de lien social et de bien-être individuel…)
- porte une vision différente et responsable de l’entrepreneuriat, en valorisant l’adoption de pratiques « slow » et régénératives (opposées au principe de l’extraction qui vise à prendre plus qu’on ne donne)
Simplifier ton offre, c’est aussi éviter les multiples options et résister à la tentation de vouloir t’adresser à tout le monde. Ce qui permet de gagner du temps pour toi, mais aussi pour tes clientes.
En ce qui me concerne, mon offre ne prendra plus que 2 formes :
- l’accompagnement individuel à la stratégie de marque, pour celles qui veulent une approche entièrement sur-mesure
- les programmes en ligne, en semi-autonomie (en cours de développement)
Et c’est tout !
Deuxième levier : l’organisation.
En résumé, j’ai supprimé un certain nombre process qui me prenaient du temps, sans m’apporter de réels bénéfices.
J’ai réalisé que privilégier une approche plus spontanée et instinctive me permettait malgré tout d’atteindre mes objectifs, tout en étant moins stressante pour moi.
Dernier levier, enfin : la communication.
Ce chantier est pour moi encore en cours et, en quelque sorte, sans fin.
Il s’agit ici de t’interroger sur chaque prise de parole : rend-elle vraiment service à ton audience ? Ou est-elle destinée à servir ton égo, à occuper le terrain ou encore à imiter sans trop réfléchir ce que font les autres ?
Le meilleur moyen d’éviter la communication superflue, c’est d’avoir une ligne directrice, donc une stratégie éditoriale réfléchie et claire.
Est-ce que cette approche et ces interrogations te parlent ? Est-ce que toi aussi tu t’interroges sur l’impact de ton activité ou tu te noies parfois dans un business devenu trop complexe ?
Si oui, je t’invite à me rejoindre en t’abonnant à la newsletter. Pour que nous puissions poursuivre cette réflexion ensemble !
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